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Être architecte d’intérieur

appartement paris 9e, architecte d'intérieur

Petit point sur mon métier

Il est fréquent d’entendre une confusion entre le métier d’architecte et celui d’architecte d’intérieur. Il est vrai que l’anglais offre ici une plus grande précision avec le mot « Interior Designer », dont la traduction peu heureuse à mon sens donne « Designer d’Espace », être architecte d’intérieur c’est avant tout une question d’échelle.

L’ architecte d’intérieur est-il un architecte au rabais ?

Certains le penserons mais la différence réside surtout dans l’échelle de réflexion. Les architectes s’occupent de construire et leurs intérieurs ont une tendance au minimalisme et à la sobriété. « Less is more » comme le disait Mies van der Rohe. 

Certes mais une fois le bâtiment construit la boite est souvent bien vide et les qualités spatiales inexistantes. Mon travail commence là, comment faire d’un produit standardisé, un habitat à l’image de son propriétaire.

Le problème est légèrement différent en ce qui concerne la réhabilitation d’habitats anciens mais le sujet reste le même.

Ayant une formation d’architecte, je vois bien le gap qui peut exister entre les deux métiers. 

Il est toutefois une donnée essentielle à laquelle les architectes d’intérieur font peu souvent référence. Ma formation d’architecte m’a donné ce plus que je ne retrouve pas toujours chez d’autres architectes d’intérieur.

Tout commence par une réflexion sur le plan. Trouver une logique spatiale, se déplacer, se poser, quelle activité à quel moment et où sont autant de sujets nécessaires. Ce n’est qu’une fois trouvé l’adéquation entre un lieu et ses futurs occupants que le plan devient naturel et logique.

Vient alors la lumière, les matières, le mobilier.

Ici un avant-après de l’appartement « Un pied à terre dans le Marais ». On y voit clairement le travail sur le plan qui permets de redonner du sens à l’ensemble.

architecture d'intérieur plan avant-après
Décorateur

L’architecte d’intérieur est-il un décorateur ? Définitivement oui, en effet, c’est la finalité de mon métier de livrer des intérieurs finis, prêt à être habités. Le plan se vit au quotidien sans être vu, il s’agit d’un ressenti. En revanche la décoration n’est pas qu’un verni ou une cerise sur un gâteau. Il s’agit de créer un décor à notre quotidien, un mélange de ma culture, de l’histoire des propriétaires, de ce que le lieu inspire. De ce côté-là, ma formation d’architecte ne m’a rien appris, les architectes n’aiment pas les décors et pourtant…

Matières brutes, velours, coton gratté, transparence, essences de bois, laque, or, offrent une palette incroyable à la créativité. C’est en assemblant au travers d’une échelle de valeurs les différents matériaux que l’on crée un intérieur statique ou en mouvement, neutre ou chaleureux, à chaque fois différent. Je me nourris de l’histoire de mes clients pour imaginer ce qui leur correspondra.

Une planche tendance du Domaine du Kaegy, un travail de longue haleine pour trouver un équilibre des couleurs, des formes, des matières.

Architecture d'intérieur planche tendance

Et voici le résultat, quelques mois plus tard

Domaine du Kaegy, chambre, architecture d'intérieur

En combinant le travail sur le plan et la décoration, on arrive à un plan qui est parfois plus parlant pour mes clients. Ici un appartement à Paris dans le 7e arrondissement.

Plan appartement, Paris 7e, Architecte d'intérieur paris 7e
Un peu de juridique

La limite constructive (surface crée par permis de construire) est de 150m2 pour un architecte d’intérieur.

Ce dernier n’est pas nécessairement maître d’œuvre (responsable de la mise en œuvre).

L’architecte d’intérieur tel que je le suis est avant tout un prescripteur. Ses choix sont d’ordre ergonomique et esthétique.
Je m’entoure d’entreprises compétentes pour réaliser mes projets. Ces dernières sont responsables des techniques employées pour réaliser les projets que je dessine.

Je prescris, l’entreprise en bâtiment exécute.

L’ âme

Je me garderai bien de parler de celle des autres, la mienne est tournée vers le beau, la plastique des choses et des environnements, une certaine vision de ce qu’est l’harmonie.

Un plasticien, voilà ce que je suis, un sens de l’empathie un peu trop grand, parfois difficile à gérer, mais qui me permet de comprendre mes clients. Une qualité d’écoute qui va avec le sens du service. Être servi ne veut pas dire grand-chose, être bien servi est un tout autre challenge. 
J’ai deux grands plaisirs à faire ce métier, la créativité qui doit surprendre mes clients et la satisfaction de livrer une maison ou un appartement dans lequel ils se sentiront bien. 

Un petit point nécessaire sur le pourquoi du comment, ce qui m’anime et la façon dont j’exerce mon métier.

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