Numéro 128 mars-avril 2023
En première de couverture du magazine A VIVRE, des promesses qui font envie ! C’est fait pour me direz-vous… Un titre m’interpelle parmi les autres : « Maisons Insolites ». L’été arrive, il est temps de penser aux aménagements extérieurs dans la rubrique « vivre au grand air ».
L’ édito
Rien de transcendant, Agathe Jarretou (rédactrice en chef), nous invite à sortir de nos canapés d’hiver pour aller voir dehors un peu ce qui s’y passe. Une invitation à découvrir des projets d’aménagements extérieurs. Passons quelques pages pour voir un peu de quoi il en retourne.
Dossier Vivre au grand air, page 27
J’aime un article qui avant toute considération esthétique (à ne pas négliger évidemment) étudie la question de l’impact et de la mise en œuvre d’un projet. En effet, nous sommes loin de Face Book, Instagram ou autres qui montrent des images sans fond. Ici, la question environnementale est posée. L’étude de l’environnement passe par le paysage dans lequel le projet s’inscrit, par la faune et la flore qui y habitent mais aussi par la géologie des lieux. Un terrain recouvert s’assèche, se modifie, bouge. Tout projet pose ainsi la question du rapport entre le projet et le sol. Dans la notion d’environnement entre aussi le mode de production du projet et des matériaux en amont. Un tour d’horizon qui permet d’évaluer à un projet de s’intégrer, du mieux qu’il soit possible, dans le cadre des possibilités techniques et financières du moment.
Ceci est la théorie, la volonté parfois, la pratique de temps en temps… Un très bel article de la rédactrice en chef Agathe Jarretou.
La question posée page 30, avec le projet de faire une terrasse comme un salon, montre à quel point nous projetons à l’extérieur une façon de vire à l’intérieur. Est-ce intéressant ? Est-ce souhaitable ? Ne devrait-on pas vivre dehors autrement ? L’architecture d’intérieur mets un pied dehors. La question s’est sérieusement posé pour cette maison à L’ile aux Moines. Le propriétaire et moi voulions « habiter » dehors mais le rapport à la nature restait une vraie question.
Page 32 nous partons sur la côte Ouest des Etats-Unis, évidemment, à climat différent, architecture différente. L’extérieur devient naturellement une prolongation d’un espace intérieur. Faire pousser des plantes sur une pergola, y mettre des brise-soleils, tout ceci est intéressant mais la formalisation du projet présenté n’offre pas de solution innovante. J’en attends un peu plus avec le texte de qualité que j’ai pu lire page 28.
Page 42, les novices apprécieront un lexique sur les mots ou expression couramment utilisés en conception architecturale.
Le design selon A VIVRE, page 47
Tout commence par une série d’objet hétéroclite dont on ne parvient pas à voir le lien entre eux. C’est rigolo, mais j’ai un peu l’impression d’être aux Drugstore des Champs-Élysées, il y a de tout, c’est jolie, et donc ? S’en suit un article sur les vélos, rien de transcendant et il va falloir surtout arrêter de nous présenter un vélo électrique comme un produit écologique.
Je passe les dernières pages de cette rubrique qui ne mérite pas grand intérêt à mon sens.
Enfin, Maisons Insolites, page 65
J’adore la première image, un projet très conceptuel, réduisant les frontières intérieures/extérieures. Un travail sur le vivant, sur la notion de murs/parois. Il s’agit bien d’une maison de verre couverte par une végétation luxuriante.
En opposition au projet presque tropicale que nous venons de voir, nous passons sous la neige ! Là aussi, grande présence du verre, mais pour d’autre raisons. Une transparence évidente en quête de lumière, des matériaux réfléchissants et un poêle magnifique nous rappelle qu’ici on ne piquenique pas toute l’année dehors. Ce projet manque malgré tout pour moi d’un peu de chaleur dans les matériaux employés. Verre, Métal et Faïence sont finalement trop présent pour que le bois de la charpente réchauffe les lieux.
Zou, passeport et hop Australie. Là, pas besoin de réchauffer l’ambiance, le climat s’en charge. Une maison au plan très simple, une attention particulière a été portée à la ventilation naturelle, permettant d’avoir une maison fraiche. Cette maison demande à être visitée pour être comprise, les photos manquent de vie.
Page 96, un projet qui propose de ne pas toucher le sol. Ainsi respecté, il mène sa vie, et la maison réduit ainsi son impact sur l’environnement. Le design me laisse songeur, mais après tout…
Article pour les petits, page 104
Pour les petits appartements bien sur ! Il n’est pas rare aujourd’hui que l’hôtel fasse partie des référence qu’un client peut citer. Après avoir été un lieu dépersonnalisé par excellence, il est devenu une référence pour l’habitat particulier. Tout y est intégré, compacté, l’espace est multifonction, utile jusqu’au moindre centimètre carré. Et pour ne rien gâcher, c’est beau, lisse, propre. Alors il est devenu logique que les petites surfaces comme les studios s’en inspirent.
En Conclusion de ce Numéro d’ A VIVRE
Ce numéro de A vivre se découpe en deux grandes parties. J’ai passé beaucoup de pages pour enfin trouver de quoi lire posément et me nourrir. La plume de la rédactrice en chef, Agathe Jarretou, m’a semblé légère dans l’édito mais son article dans le dossier « vivre au grand air » était passionant. J’ai aimé que chaque projet soit accompagné de son plan. Vu l’uniformité des dessins, j’ai tendance à penser qu’ils ont tous été redessinés pour le magazine. Du fond, quelques projets que je garde en mémoire, finalement, que demander de plus…
En attendant,
Lisez, faites-vous votre avis, ceci n’est que le mien.
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